Ma planète est ivre

Ivre de cette eau qui l’inonde. Ivre de tout ce soleil, cette étoile si brillante, qui fait craquer sa peau. Ivre de ce mouvement que l’homme lui fait subir.
Elle qui auparavant pouvait se poser, se reposer quand la nuit tombait, même si ce n’était que sur une tranche, elle pouvait.
Maintenant la lumière envahit tout. Le bruit aussi, nous voilà presque supris quand le silence est d’or, que va-t-il se passer… c’est trop calme ?!
Ma planète est ivre et alors que chaque jour elle continue de nous partager ses beautés, elle ne sait plus comment nous dire que c’est bien là l’essentiel, seulement cela.
Mais voilà elle est obligée de nous rappeler à l’ordre, elle ne peut s’en empêcher, parce qu’elle croit encore pouvoir sevrer cet Homme, complètement ivre, qui poursuit un but qui le mène au bord du gouffre.
Et elle tourne, elle tourne…
Le choix de cette photo tirée de la photothèque de mon père, datant de Juillet 1982, est un clin d’oeil aux enfants qui savent très bien faire la moue surtout quand on ne veut pas prendre le temps de les comprendre. Et c’est un peu ça que j’ai voulu écrire avec l’ivresse de ma planète. Elle nous dit quelque chose que l’on ne veut ni voir, ni comprendre. Comme la petite fille de 5 ans que j’étais à cet instant-là sur la plage. Peut-être que je ne voulais pas rentrer, ou que je ne voulais pas qu’on me prenne en photo ou… la légende ne le dit pas !
Jour 17 mon mois d’écriture. Un atelier d’écriture proposé par Clara Meyer.
Commentaires
Merci, super écrit 👍🏽
Merci Marika !