
Pile à côté

Nous sommes en juin ou juillet 2001. J’ai 24 ans (il y a tout juste 20 ans !). Je viens de terminer une année universitaire à Newcastle Upon Tyne, une ville tout en haut de l’Angleterre, non loin de l’Ecosse qui se trouve derrière le Hadrian’s Wall. Ce que je retiens de cette année-là, ce n’est pas l’obtention de mon diplôme, un BSc Information & Communication Management, quoique j’en suis fière avec ce rapport en 10 000 mots écrit en anglais, et la prestigieuse remise de diplôme en tenue officielle, comme dans les films !!
Non, ce que je retiens c’est l’aventure humaine que j’y ai vécue. J’ai beaucoup étudié, vu la nuit tomber à 16h, tentée de comprendre le Geordie Accent, parcouru les landes écossaises et la région des lacs anglais aux côtés des autres membres de l’OUTAC (Outdoors Activities Club), voyager dans le monde tout en restant dans ma résidence de Stephenson Building.
Et puis surtout, la Grande Bibliothèque. Comme un prolongement de celle qui se trouvait chez mes parents… sur le campus, une bibliothèque ouverte même tard, de grands rayonnages, de grandes tables, des milliers d’heures d’écoutes de sujets en tous genres… J’adore ces lieux feutrés où parfois une voix perce, les bruits ne me dérangent pas, ils sont la vie. En même temps j’aime cette mesure que prennent les gens présents pour ne pas trop s’imposer. Je recherche cette ambiance dans tous les lieux où je vais… à Dublin même dans la prestigieuse Trinity College Library, et même jusqu’à la médiathèque de la petite ville à côté de chez nous. Vous voulez me faire plaisir, invitez-moi dans votre bibliothèque !
J’aime cette photo où ma main est posée contre cette pile de livres. Je ne m’y appuis pas, je l’effleure, j’ai envie d’être légère à côté de cette œuvre massive, qui pourrait faire peur devant tant de savoirs à acquérir. Moi j’y vois au contraire l’intention d’y passer des heures à lire, à apprendre, à découvrir… à voyager tout en restant présente.
Commentaires