Ce T, ma dernière lettre, celle qui manque à l’appel. Socle, elle tient le reste et pourtant jusque là elle n’avait pas trouvé le chemin. Elle a dû en faire un sacré trail pour y arriver.

C’est comme pour les travaux. Il ne te manque pas grand-chose pour que ce soit terminé. Tu sais que tu as fait le plus gros et pourtant tu ne le fais pas. Tu trouves que c’est trop. Trop dur, trop fatigant, trop encore ! Alors tu n’y vas pas. Mais tu y penses. Tous les jours, tout le temps, tu visualises la pièce manquante. Un peu comme si tu préparais une course à pied, le parcours, les arrêts, les obstacles, tout y est. Tout est là. Et puis il y a ce moment où tu ne la trouves pas la force. Le chemin est là devant toi, mais tu n’y vas pas.

Cheminer et trouver.

Si tu marches à travers les forêts, si tu arpentes les sentiers, et cours les montagnes, tu vas le trouver ton refuge, tu vas embrasser l’infini une fois arrivé au col. Et tu oublies que c’est une course longue distance.

Qu’il faut du temps pour trouver le bon chemin. Mais tu finis toujours par le trouver comme c’est le cas aujourd’hui où je retrouve mon carnet, mes lettres dans le bon ordre et puis ce T qui s’était égaré. Parti en balade, loin des sentiers battus, mais sûr de lui, confiant dans chaque jour qui passe car il sait, bien au fond de lui qu’il a une place, avec les siens.

Et quand il aura essayé, fait demi-tour, il sera heureux de re-trouver sa place. Et enfin serein se reposer il pourra.

Je m’étonne en écrivant ces lignes car un flash s’impose à moi. J’ai arrêté de courir en même temps que d’écrire. Quel dommage !

Mais voilà, une lettre, ce T de Guillemette c’est la jambe qui me manquait pour reprendre la plume, et le trail. Alors bon retour parmi nous Guillemette. Tu as trouvé ton trail. C’est une 2nde éditionn. Prends ton dossard. Mets toi en mouvement : Ecris & Marche ! Tu vas trouver.