Sur ma route #2 : Valence 26
Lundi 2 novembre 2020
Sur Facebook, Laurence nous a proposé de rejoindre les bords d’une rivière alors que sur le site, Nadia a écrit “Valence 26” comme un cri du cœur.
Et moi ça m’a donné envie de vous écrire “Et au milieu coule une rivière”.
Ce film de Robert Redford (1992 !!) a marqué quelques unes de mes années, si je ne me souviens plus très bien de l’histoire, je revois cette rivière, je revois ces hommes, cette histoire de famille. Et la pêche à la mouche. Que je n’ai jamais pratiqué. Mais ça n’est pas grave.
Je suis sûre que nous avons tous une rivière qui coule dans nos veines (elle est où la vôtre, vous me le dites en commentaires ?).
La mienne, des fois elle déborde, d’autres fois elle n’est qu’un mince filet. Elle m’a glacé le sang, mais toujours elle coule… Je lui ai construit des navires en bois pour que les Playmobils de mes pirates partent en voyage. Ma rivière à moi, elle est à Chapoton, page 101 de l’Atlas Routier France Michelin de 1996, comme dimanche 1er novembre mais dans le village rival voisin.
Mais finalement Laurence et Nadia m’ont donné l’occasion de rappeler que les petits ruisseaux font les grandes rivières, alors se retrouver à Valence où coule le Rhône n’est pas si déconnant. Oui oui, il se pourrait bien que le ru de Chapoton se jette dans le Rhône vu qu’on est sur la ligne de partage des eaux et que Grandris se tourne vers la Méditerranée alors que Saint Just d’Avray plonge dans la Loire. Mais pour le moment, nous voilà plongé page 130 de l’Atlas Routier France Michelin de 1996.
Et pour moi c’est le souvenir d’une arrivée à la gare TGV de Valence, avec mes parents. Et la location d’une voiture pour remonter jusqu’au Mont Gerbier de Jonc, une sortie organisée par la SEF dans le massif du Mont Mézenc, peut-être bien en 1997 si mes fouilles dans les archives photo de mon père s’avèrent correctes. La découverte de la source de la Loire (controversée le lieu de cette source, mais bon l’eau fini par couler sous les ponts), de monts embrumés, de gâteaux à la crème de marrons (mon pêché mignon), et de longues balades dans la lande à la recherche d’insectes volants (mon père est entomologiste…). Bref, tout cela n’a rien à voir avec une rivière, non juste avec mon souvenir de Valence qui doit être bien différent de celui de Nadia.

Aujourd’hui mon histoire avec les rivières s’apparente plutôt avec les canaux que nous choisissons de remonter en vélo et en famille. L’eau s’y écoule doucement, comme les bateaux qui la parcourent et qui eux aussi prennent leur temps. En 2018, nous avons relié Rennes à Dinard en suivant la Rance ; en 2019, l’Eyrieux avec les copains prêts à en découdre avec l’Amérique du Sud ; en 2020, d’Amiens jusqu’à la Manche, c’est la Somme qui a donné le rythme et chaque année nous faisons halte sur le Canal du Nivernais.
Et toujours, au milieu, coule une rivière.
Alors demain, où allez-vous nous emmener ?!
Commentaires
Les photos de ton père sont magnifiques. Et tes partages sont très joyeux. Merci !!!
Merci, oui je plonge avec délectation dans ce disque dur offert un Noël… le plus beau cadeau depuis longtemps !