Plume

Sur ma route #4 : Belle Ile en Mer

Mercredi 4 novembre

“Du rhum, des femmes, c’est ça qui rend heureux…”
(Soldat Louis pour la référence)

Je crois que je vais être très frivole pour ce billet… Belle-Ile m’inspire… ou pas, c’est vous qui me le direz. C’est l’avantage de se lancer un défi à soi-même, c’est que les règles sont celles qu’on veut, et pas de règlement déposé chez un huissier, je suis ma propre censure !

L’invitation nous a été lancée par mon amie Céline, c’est la philo au lycée qui nous a rapprochées, les livres déjà. Et là elle nous a envoyés à l’autre bout de l’Atlas Routier France Michelin de 1996, page 62. A Belle-Ile en Mer (et tout de suite c’est l’air de Laurent Voulzy qui sonne à mes oreilles : « Belle Ile en Mer… Marie-Galante… »).

J’ai aussi pensé aux roses trémières qui parsèment l’île et fleurissent les maisons… et des kilomètres à vélo… même si je n’y suis jamais allée sur cette Belle-Ile. Je ne sais pas si c’est à cela que tu pensais Céline mais c’est tout de suite ce qui m’est venu en tête. L’appel du grand large, la résilience des îliens… on peut en parler de tout ça (Valérie me suggérait ce matin de faire une veillée au coin du feu pour parler de nous, de nos vies, de nos lieux… on se prévoit ça dès qu’on peut !).

Et je repense au 1er anniversaire de mon filleul, sur le continent, non loin de Carnac (ma mémoire ne me fait pas trop défaut Céline ?!). Le rire enfantin comme bonheur immuable. Désolée filleul, on ne se refait pas, on vous revoit toujours en culottes courtes !

Mais mon cœur bat pour Sarzeau que le jeune collégien dont j’étais amoureuse rejoignait à chaque vacances scolaires (alors que je n’y suis moi-même jamais allée, j’imagine cet endroit, au cœur du Golfe du Morbihan comme un des plus beaux endroits de la côte). 

Mais je replonge aussi dans les îles que parcourait mon compagnon alors moniteur de voile, et je revois le phare de la Pointe des Poulains qu’il me décrivait dans ses lettres. Lettres que j’attendais avec impatience, alors que je faisais connaissance avec les personnages de Zola sur les bancs de la Sorbonne où j’étudiais la littérature (l’auteur a voulu dire que… thèse ; synthèse ; anti-thèse… ) et puis l’option Voile, un des seuls UVs obtenus cette année-là (clin d’oeil à mon amie Cécile de Rennes avec qui nous partions pour nos cours qui n’étaient maintenus que si la température à Paris ne descendait pas en dessous de zéro et qui elle a bien gardé ce lien avec la mer alors que pour moi ce sont les montagnes qui m’assurent, me rassurent) ! 

Et puis à force de recevoir ces lettres nautiques, j’avais l’esprit vagabond, pas très concentré sur le cap au DEUG que je n’ai jamais atteint… Mais n’est-ce pas cela la vie… saisir les courants, se laisser porter, car chaque fois que tu essayes d’aller à contre courant, c’est contre toi que tu luttes… et c’est fatiguant… alors virement de bord, sortir le spi et filer selon les caprices du vent, qui de toute façon finira par te permettre de te poser quelque part, en Terre Inconnue parfois, mais aussi dans un port abrité.

Je vous avais prévenu, ce billet est un peu fou, sans doute à cause du vent du large…

Alors demain, où allez-vous nous emmener ?!

Auteur

gfrancoisloyez@lilo.org
Passionnée par les rencontres et les projets qui émergent autour d'un café ou au détour d'un chemin partagé, j'écris autant que je lis, et je vous partage mes petites chroniques de vie, pour le plaisir.

Commentaires

Céline
4 novembre 2020 à 19h14

Alors cette île est celle de mon enfance puisque mes grands parents y avaient une maison. J’y ai passé toutes mes vacances jusqu’à mes 12 ans.
Cette île, mon bonheur…
Sinon les 1 an de ton filleul c’était à Ploubalay, du côté de Saint Malo, mais aucune importance, l’important c’est les souvenirs dans le cœur !



    Guillemette
    5 novembre 2020 à 9h20

    Merci pour ce très beau partage Céline, tu as dû te retrouver transportée là bas, en ce temps là du coup !
    Ah ah la mémoire… bon il y avait quand la même la mer et un phare cet été là avec mon filleul, je n’étais pas si loin du but !



5 novembre 2020 à 11h29

Arf, je sens les embruns de cette belle île ! Personnellement, ça me rappelle aussi ma jeunesse avec mes cousins, cousines en Charente Maritime dans notre maison de famille… Encore une histoire de marraine ! Et tous les étés passés à travailler dans le magasin d’accastillage de ma cousine à La Rochelle… Que des moments de voyage dans ma tête en rencontrant mille et un navigateurs véritablement passionnés, qui traversaient les océans et ne repassaient qu’après leurs grandes épopées !
Un petit clin d’oeil de cet été proche de Belle Ile en Mer…
https://www.instagram.com/p/CEcLzw8nfBa/



    Guillemette
    5 novembre 2020 à 12h20

    Oui, partons à la plage ensemble ! J’entends les rires, je vois la malice dans vos yeux… Je t’imagine en marchande de petites poulies et autres cordages… et tout cela suffit à mon bonheur, une forme de sobriété heureuse !



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