Jeu d’écriture #8
Un tournevis, tu as ?
Non. Alors passe moi les Maximes de la Rochefoucauld !
Les Maximes de la Rochefoucauld ? Oui.
Mais qu’est-ce que tu vas faire avec ? L’ouvrir !
Quoi, l’ouvrir ? Ma boîte de Pandore, pardi !
Ta boîte de pardi ? Mais non… tu sais celle en carton qui se trouve sur mon étagère à rêves, sur la mezzanine là-haut.
Bref, passe moi ces Maximes de la Rochefoucauld que je soulève le couvercle et que je le fasse tourner 7 fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
De toute façon, tout va de travers alors autant y aller. C’est le moment, passe moi ces Maximes de la Rochefoucauld je te dis !
… (silence)…
Re-gar-de ! Ca y est ! Je l’ai ouverte !
Et ?
C’est tout rond, tout vert dedans.
Ca ressemble à un décor de Miyazaki (pas son côté obscur). C’est tout doux, on entend le vent qui fait frémir les feuilles, le soleil se lève, l’herbe est fraîche, je me sens toute légère, je plonge dans ce décor féerique… tu viens ?
Ben je sais pas… Pourquoi ?
Parce que je ne sais pas ce que c’est ! Ben c’est l’Après !
Mais pourquoi tu voulais un tournevis ?
Parce qu’on m’avait prévenu qu’il allait falloir se retrousser les manches et que moi le bricolage c’est pas du tout mon truc. Je préfère lire. Et puis finalement je ne sais pas, je me suis dit c’est le moment.
Et puis tu vois tu m’as donné ces Maximes de la Rochefoucauld que je gardais je sais plus pourquoi et ça marche aussi.
L’important c’est d’essayer, avec ce qu’on a. Et ça va le faire.
Ce texte a été écrit dans le cadre de l’atelier d’écriture de Clara Meyer