Je raccroche
Oui c’est fini. Ou du moins plus comme ça.
Hier, dimanche 24 septembre 2017, j’ai participé au HAT 2017. Le Haute Azergues Trail. Je me suis « contentée » du 12 km, mais c’est quand même déjà +400 m de dénivelé, et pour ma part 1h30.

Le trail est une course nature, un sport de course à pied sur longue distance en milieu naturel. Ça correspond bien à ce que j’ai fait fait hier. Même si j’ai marché aussi, notamment dans les montées.
Et pour tout vous dire, noyée dans la masse, voilà ce qui m’est venu en tête. Et donc impossible d’être tout à fait à moi-même depuis hier. En effet, pendant les six premiers kilomètres, j’ai eu en tête le titre de ce billet. « Je raccroche ». J’arrête de courir. Ça me fait mal, c’est dur, le stress du départ de la course me fait aller aux toilettes 4 fois en 1h, je dors sur une seule oreille la nuit qui précède… bref à quoi bon se faire du mal (parce que là je vous ai dit mon état d’avant la course… mais il faut penser au lendemain… les escaliers qui j’ai du mal à descendre, une certaine lassitude…).
Donc voilà ce que je me disais sur les 1ers mètres. Alors même que je regardais s’éloigner les autres trailers autour de moi, en mode compétition, ou hyper sport alors que moi finalement je le fais pour… ?!
Je me parlais à moi-même, je me voyais écrire ce billet. Et donc j’opposais détermination et motivation. Mais j’en suis venue à penser que l’un sans l’autre ne pouvait exister.
Je me disais que là maintenant je n’avais ni l’une ni l’autre. Oui mais alors pourquoi j’étais là ?! Je me suis laissée divaguer, je me suis demandée ce qui me poussait à mettre un pied devant l’autre en ce dimanche matin.
Et j’ai trouvé !!
En tout premier lieu : ETRE DEHORS.
En second lieu : M’OCCUPER EXCLUSIVEMENT DE MOI.
Alors oui, si ce n’est que ça, je n’ai peut-être pas besoin de me mettre dans de telles conditions… bref, à partir de ce moment là, j’ai pleinement profité du temps dont je disposais là, ici et maintenant : le paysage surtout, ce temps estival comme une belle ouverture de saison automnale, la pause ravitaillement (du saucisson et du fromage !! – merci l’Azvel pour cette organisation au top !), l’arrivée accompagnée de mes copines déjà arrivées et les embrassades du staff qui, il est vrai, je connais un peu.

Arrivée accompagnée de mes copines.
Et puis après, allez attendre les copains qui arrivent au fil du temps qui s’écoule joyeusement, les accompagner sur les derniers mètres, les soutenir, les applaudir, et puis enfin tous réunis partager la bière de l’amitié (paraît que cette boisson est idéale pour récupérer !).

La récup, le moment le plus important !
Après cette course, en ce lendemain, un peu fourbue, je me dis que je ne cours pas pour appartenir à une famille, pour faire du sport et me trouver en compétition. Non je le fais parce que j’aime être dehors, pour papoter avec une amie et refaire notre monde. Mais surtout pour être pleinement avec moi-même.
Et je réalise alors comme chacun avance. A son rythme. Et que c’est ainsi que j’ai décidé de vivre.